POURQUOI J'ÉCRIS ?

J'aimerais que quelqu'un me pose cette question. Et pour qui j'écris ?
La réponse à la deuxième question est simple. J'ai souvent dit que j'écrivais pour moi, car je suis souvent le lecteur de mes écrits.
Quant à savoir pourquoi j'écris, la réponse n'est peut-être pas aussi simple.
Se pourrait-il qu'au moment où vous videz votre tiroir des choses dont vous n'avez pas besoin, vous trouviez quelque chose que vous avez totalement oublié que vous aviez, mais qui vous était très cher, que vous vous sentiez heureux de l'avoir trouvé.

Pour moi, écrire, c'est me vider la tête. Enlever tout ce qui a été stocké pendant des lustres et se demander pourquoi il est toujours là. Retrouver tant d'oublis que je fais revivre réveille des sentiments qui ont disparu. Et ma question devient : Ai-je vraiment besoin de faire ça ? Je m'arrête et me demande pourquoi pas ?

Et je continue d'écrire, presque pour trouver des réponses, pour résoudre des doutes, pour surmonter l'incertitude, pour trouver une réponse. Et pendant que mon esprit cherche des indices, les preuves me chatouillent et j'aime cette sensation, c'est un frisson. Je suis sur le point de découvrir de nouvelles connexions dont je n'aurais jamais cru l'existence. Encore une fois, je m'arrête et je me demande : Est-ce que c'est ça l'écriture ?

Parler d'écriture, un sujet que j'affectionne, me rappelle que j'ai écrit un ÉLOGE À L'ÉCRITURE dans lequel je l'ai couvert de compliments incessants.
J'ai retrouvé les mots d'un rescapé d'Auschwitz, Paul Shaffer, qui disait que "Seule l'écriture peut préserver la mémoire de l'indicible et faire écho au message au-delà de la vie des témoins. Avec leur disparition une source inestimable sera tarie". "Ce que nous sommes capables d'écrire, reste toujours bien en deçà de ce que nous parvenons à dire.
Et voici ce que Marco Polo aurait dit sur son lit de mort : « Je n'ai pas écrit la moitié de ce que j'ai vu.
J'ai toujours aimé écrire et continue à le faire au point que c'est devenu pour moi un exutoire et un plaisir particulier. J'ai donc fait des recherches pour savoir d'où venait l'écriture et comment elle nous est arrivée.

Ce qui me frappe à cet instant, c'est que je devrais arrêter d'écrire pour moi seul. Si je sens que ce que je dis est important, alors je dois le partager avec d'autres qui peuvent bénéficier de tout ce qui est intelligent dans mes commentaires. Et s'il n'est pas trop intelligent, alors peut-être qu'il a du bon sens. J'ai entendu d'autres dire que cette denrée devient rare dans notre nouveau monde. Ont-ils raison ?Dois-je écrire sur ce sujet? Peut être.

Après tout, pourquoi pas ? Le bon sens étant un bon sujet, voici ce que j'en pense :

Pourquoi ce qui me semble être du bon sens, ne l'est pas pour l'autre.?
N'est-ce pas la capacité de bien juger ?
Car si le sens est cette capacité à éprouver des sensations, pourquoi ne percevons-nous pas ces mêmes réalités ?
D'ailleurs, le sens commun n'est-il pas l'ensemble des jugements communs à tous les hommes ?
D'autant plus qu'on s'interroge souvent sur le sens de la vie.
Je suis tenté d'ajouter à ces deux mots, la sensation et l'émotion. Car si d'un côté il y a un phénomène psychique, de l'autre il y a le facteur humain, sentimental.

Et pourtant c'est aussi la compréhension des évidences de la souffrance humaine, des exigences évidentes de la nature humaine agissant sur le monde comme un bain de purification morale.

Durant ces trois dernières années, avec cette pandémie appelée Coronavirus, le mot d'ordre a été de rester chez soi. La raison était simple, éviter d'être en contact avec un porteur de ce virus et ainsi vous sauver la vie. Du bon sens,
non ?
Malheureusement, le monde est sorti, ignorant tous les avertissements et plus de gens sont morts

Je terminerai par ce mot de Vaclav Havel, que nous connaissons tous et qui a dit : L'élément tragique de l'homme moderne n'est pas qu'il ignore le sens de la vie, c'est qu'il le dérange de moins en moins.