QUI A CRÉÉ DIEU?

Une question plutôt osée, n’est- ce pas?
N’est-ce pas Voltaire qui  a dit : "Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer".
Jean Paul Sartre plus tard à soulevé le sujet lorsqu’il parlait des a Juifs et de l’antisémitisme.

Voilà un long moment que je me demande comment, entamer, commencer, entreprendre ce sujet, car c’en est tout un. J’ai fini par décider d’aller à l’origine,  c’est à dire la Bible, qui pour moi est le premier texte hébraïque qui plus tard a été traduit.
Je vais écrire et traduire les trois premiers mots de cette Bible pour voir ce que cela va donner:
1- BERECHITE = בראשית = Au commencement
2- BARA = ברא = Créa
3 ELOHIM = אלוהים = Dieu

Si on lit tout simplement ces trois mots, on obtient:
”Au commencement créa Dieu “
Ce n’est donc pas moi, ni lui qui créa Dieu, mais c’est le commencement qui le créa. Et bien sur , le sens change avec l’est mots qui suivent.
J’ai trouvé cela un peu comique et sympathique et j’ai voulu partager cet encart.

Je vais me presser et déjà donner ma réponse personnelle, que certains fort probablement partagent: "C’est l’homme qui a créé Dieu.
Ma compréhension est que l’homme est faible et a toujours besoin de quelqu’un de plus grand, de plus fort sur qui il peut compter quand le besoin se présente".

Et dans cette création, l’homme a décidé de créé Dieu à son image.  Contrairement à ce que nous avons appris, à savoir que l’homme est à l’image de Dieu.

Et pourquoi cela ne serait-il pas plus vrai? Il reste que chacun a sa propre image de ce Dieu. Et moi je préfère de loin celle de Spinoza. Il prétend que Dieu ne fait pas partie de  la nature, il est la nature. Et nous savons combien elle est changeante.
L’imagination est un cadeau du ciel qui nous est donné et à nous de la rendre de plus en plus fertile. Et si l’on croit que l’imagination va toujours plus loin que la réalité, alors allons-y et ajoutons même de la créativité?Napoleon  Bonaparte a bien écrit dans ses Maximes et pensées que l’imagination gouverne le monde. Laissons la donc nous guider. Et nous devons donner un crédit au crayon et au papier qui ont su  tenir notre imagination en éveil.

Des jours, nous souhaitons vivre dans une autre planète, loin des problèmes que nous avons dans celle-ci. Nous croyons dur comme comme la roche que tout est meilleur ailleurs. Pourquoi? J’ai un ami athée pour qui la question de Dieu ne se pose pas. Et je me demande s’il n’est pas un peu plus satisfait que moi, n’ayant aucun des soucis que je me soulève.

Je me souviens d’un passage dans Genèse 11:6, qui m’a toujours déplu: "L'éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers me mal".
Ce passage me traite non seulement de méchant mais d’avoir aussi un cœur porté vers le mal. Et je me dis si c’est ce même Dieu qui m’a fait pourquoi m’a-t-il fait ainsi. Je ne suis donc pas responsable de mes actes. Lui, est responsable.

Dans ce cas, si nous créons  Dieu, créons aussi un autre monde dans lequel l’être humain sera une meilleure personne, sans défauts, sans malformations ni anomalies. Ne serait-ce pas l'idéal? Pourquoi Dieu n'y a-t-il pas pensé? 

Conséquemment, si nous  agissons selon les penchants de notre mauvais cœur (Jérémie 18:12) , c’est parce  nous suivons nos pensées. Et d’où viennent-elles? Qui les a mises en nous? Je ferais en sorte que mon Dieu , ne sera pas aussi mal intentionné. Je crois que je le modèlerais sur un passage que j’ai trouvé dans  Chroniques 28:9 qui m’a plu:"Et toi Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père , et sers le d’un cœur dévoué et d’une âme bien disposée,  car l’Eternel sonde tous les cœurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l’abandonne, il te rejettera pour toujours.

J’avoue avoir beaucoup aimé la conclusion  de ce passage. Il est clair et direct.
Je fais partie du jeu et tout dépendra de ma façon d’agir.

Or, il y a ce  sentiment de devoir respecter notre créateur, en accomplissant de bonnes actions qui nous font parfois plaisir. A tel point que, par faiblesse égoïste, nous attendons une récompense, et quand elle ne vient pas, nous sommes contrariés. Pourquoi?
Encore une fois, notre faiblesse d'être des gens simples. Peut-être que ce Dieu que je suis en train de créer nous changera pour nous rendre de meilleures personnes. 

Un élément curieux me vient à l’esprit. J’ai toujours respecter le sens du mot ´créateur’, ne l’accordant qu’a Dieu et personne d’autre. Or me voilà vouloir créer un Dieu! N’est-ce pas ironique? Pour qui me prends-je? Non, il faut réaliser que c’est l’imagination qui fait son jeu. Et je semble aimer cela. Autrement dit, ce n’est pas une personne ou une chose qui créera ce Dieu.

Je pourrais en conclusion apporter quelque doute à mes propos si je m’obstine à trouver la nécessité de l’existence de Dieu. Plusieurs avant moi ont touché ce sujet se demandant pourquoi insister à ce qu’il y ait quelque chose? Et enfin si personne ne l’a créé, peut-être s’est-il créé lui-même? A moins que ce soit la somme des questions et réponses, des commentaires et des pourparlers à travers les âges qui nous ont produit un tel phénomène.

Et voici une autre potentielle conclusion. J’ai découvert ce que certains considèrent comme la citation la plus belle sur "l’existence de Dieu". Elle nous vient de Mikhaïl Bakounine, que je ne connais guère: "L'existence de Dieu implique l’abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l’humaine liberté et aboutît nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique".

Je pourrais en conclusion apporter quelque doute à mes propos si je m’obstine à trouver la nécessité de l’existence de Dieu. Plusieurs avant moi ont touché ce sujet se demandant pourquoi insister à ce qu’il y ait quelque chose? Et enfin si personne ne l’a créé, peut-être s’est-il créé lui-même? A moins que ce soit la somme des questions et réponses, des commentaires et des pourparlers à travers les âges qui nous ont produit un tel phénomène.

C'est Ovide qui a dit dans son "Ars amatoria" qu'il est commode qu'il y ait des dieux, et comme c'est commode, croyons qu'il y en a. Saint Augustin, lui,  l'a dit à sa façon: "Nous pouvons savoir ce que Dieu n'est pas, mais nous ne pouvons pas savoir ce qu'il est". Heinrich Heine s'est montré plus positif lorsqu'à sa mort, il aurait déclaré : "Dieu me pardonnera; c'est son métier".
Et voici une autre potentielle conclusion. J’ai découvert ce que certains considèrent comme la citation la plus belle sur ´l’existence de Dieu". Elle nous vient de Mikhaïl Bakounine, que je ne connais guère: "L'existence de Dieu implique l’abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l’humaine liberté et aboutît nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique".