ÉLOGE A LA VÉRITÉ
Albert Camus est celui qui a dit que le goût de la vérité n’empêche pas de prendre partie , et nous savons que beaucoup d’hommes et de femmes avant et après lui se sont penchés sur ce sujet.
Il faut croire cependant que volonté et vérité ont beaucoup de points communs: le pouvoir d’affirmer, de nier, de choisir, autrement dit le libre arbitre. C'est Descartes qui s’en est pris à ces deux mots pour finir par dire que l’on peut affirmer le faux et nier la vérité.
Oui, la vérité est une belle vertu qui connaît souvent ses hauts et ses bas. Qui ne l’a vénère pas? Or, dans notre vie de tous les jours elle ne gagne pas toujours. Je prétends que la philosophie a fait quelque chose de bon en inculquant une dose nécessaire d’humilité à la vérité. Cette dernière est unique quoique changeante et de là, la difficulté de l’apprécier et parfois de l’appliquer.
Aussi bien les gouvernements que les cours de justice passent des heures, des jours, des mois pour trancher et trouver la vérité. Elle est nécessaire pour tenter d’instaurer le pouvoir absolu, car le peuple est inondé d’informations contradictoires pour être en mesure de savoir où se trouve la vérité.
Ces dernières années avec la pandémie du COVID 19, les décisions pour notre comportement variaient d’un jour à l’autre et personne ne comprenait où était la vérité, cette vérité qui répond à nos vœux. Au point où, gouvernés par nos émotions, nous prenons nos désirs pour des réalités.
Y a-t-il une plus grande force que la vérité?
N’est-il pas vrai que faire pleurer quelqu’un en disant la vérité est mieux que de le faire sourire en lui racontant un mensonge.
J’ai trouvé dans le Guide des Égarés de Maimonide ce passage qui donne tout un crédit à la vérité. “ Il est digne de celui qui veut juger avec vérité de ne pas être hostile à celui qui le contredit: il doit, au contraire, être bienveillant et impartial à son égard, en rendant justice à ses argumentations comme aux siennes propres.
Mon ami Raphaël Levy, a pour lui un mot très simple: La vérité libère, si dure, si cruelle soit elle, elle abolit le malentendu et le mensonge. Dans son livre L’identité malheureuse, Alain Finkielkraut dit cela autrement: C’est moi qui ai la vérité de mon côté, je crierai aussi haut que vous, mais j’ajouterai: et qu’importe qui se trompe ou de vous ou de moi, pourvu que la paix soit entre nous.
Il reste un fait: on ne devrait jamais avoir peur de dire la vérité. Or, nous savons tous vu combien ont souffert pour l’avoir dite. Pourquoi?
Et pourtant, la vérité est un devoir sinon une obligation. D’aucuns disent que les vérités absolues n’existent pas , alors que moi je pense que nous sommes ignorants de la vérité absolue. D’ailleurs, nous ne pouvons pas dire que nous avons trouvé la vérité. Peut-être avons nous trouvé ´une ´ vérité.
Je finirai avec deux petits mots sympathiques, l’un de George Orwell: ´En ces temps d’imposture, la vérité est révolutionnaire. L’autre de Guy Béart qui chantait: ‘le témoin a dit la vérité il doit être exécuté.
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