ENCORE LA VIE, CETTE FAMEUSE VIE

Pourquoi se faire un monde de la vie quand celle-ci n’est que passagère?
Pourquoi dire que la vie est belle alors qu’elle vient de me dérober ma sœur?
Vous me direz que ce n’est pas la vie qui m’a ôté ma sœur , mais plutôt la mort.
Ne voyez- vous pas comment ces deux entités ne sont qu’une seule?
L’une ne va pas sans l’autre et c'est ce qu’il faut nous dire sans arrêt de manière à ne pas se rendre malade lorsque la mort vient enlever la vie.

C’est à un moment donné dans notre vie, lorsque nous vieillissons un peu que nous réalisons combien nous nous sommes trompés en misant tant sur ce que nous croyions qui allait durer une éternité.   C´est alors que nous réalisons que cette éternité est plutôt de courte durée .

Avons nous vécu dans un mensonge?
N’est-il pas vrai, qu’approchant de la fin de notre vie, nous réalisons combien il nous reste à faire ? Nous avions pourtant eu tout le temps mais celui-ci filait trop vite. Nous n’avons pas pensé durant  notre petite vie que celle-ci était faible et allait bientôt nous demander de céder notre place .

En fin de compte, oui, on pourrait faire un inventaire de ce que nous avons fait de notre vie. Mais a quoi bon? Le tour est joué… aléa jacta est!
D’autant plus qu’une fois partis, qui se souviendra de nous, de ce que nous avons fait, de ce que nous avons été? Je parie qu’après un mois, au plus, nous serons oubliés. Donc à quoi bon?

Si mes dires semblent négatifs, voire pessimistes, dites moi pourquoi j’aurai tort de penser ainsi. La réalité, cette chère réalité que nous vivons tous les jours, n’est pas là pour nous réconforter mais plutôt pour nous rappeler qu’après tout, nous ne sommes rien. Un jour tu es ici et demain tu n’es plus!

Que dire de positif de tout cela?
Si nous réalisons combien ce que je viens de dire est un peu vrai, alors vivons notre petite vie le pleinement possible pour ne rien avoir à regretter avant de partir. Sachons au départ que tôt ou tard nous ne serons plus là,  et je vais donc utiliser un terme que je n’aime pas : ´profiter de la vie´.

J’avoue n’avoir jamais aimé ce verbe. J’ai vu depuis mon adolescence les mômes de mon âge vivre à leur façon répétant sans cesse qu’il faut profiter de la vie, jouant plutôt qu’étudiant. Je ne sais si je dois dire que malheureusement dans mon cas j’ai étudié plutôt que jouer. Et aujourd’hui qui avait raison?

Pensez-vous que les mômes de nos jours agiront comme ceux de mon temps? J'ai le regret de penser que oui. C’est à dire que j’ai toujours eu tort.
Les autres ont toujours eu raison car en fin de compte qui a eu une meilleure vie  eux ou moi? Je semble ne plaindre mais au fond, je ne fais qu’analyser les comportements que la vie nous offre , que nous acceptons ou rejetons et ainsi dicter ce que sera notre vie.

Je finirai par dire que depuis très longtemps j’ai adopté un mode stoïque, me faisant à l’idée qu’un de ces jours je quitterai cette planète et donc tant que je serai parmi-vous, m’efforcerai d’être bon envers autrui, être à la hauteur , ne pas faire de mal autour de moi et apprécier les gens comme ils sont. Pourquoi les changer?