J’écris, j’écris et j’écris…. In English

Eh oui, je le répète, j’écris, j’écris et j’écris…Pour  qui? Pourquoi?
Pour moi?
Fort probablement car je suis le seul à me lire. Mais est-ce une bonne raison?
J’en doute!
Je me libère de ce qui me tracasse, trouvant quelqu’un avec qui partager les vicissitudes de mon quotidien. Et cela doit me faire plaisir puisque j’y reviens plutôt régulièrement. Cependant, cet interlocuteur est sans voie, sans visage.
Cela me fait penser à Dieu.
En effet, je crois que la moyenne mondiale s’adresse à ce mot, vu que je n’ose pas dire cette personne ou ce personnage , encore moins cet individu. Alors?


Où en suis-je?

Je viens d’entamer deux nouveaux sujets, l’un sur les sentiments ( que je n’ai plus) l’autre sur l’évasion (que je chéris car elle me soulage) et me demande sérieusement si c’est tout ce qui me reste dans cette vie. J’avoue qu’aujourd’hui avec la pandémie que nous vivons voilà plus de deux ans, la vie n’est pas ce qu’elle a été. Et malheureusement nous vivons avec.

Le proverbe dit bien ´faire contre mauvaise fortune bon cœur ´mais là, c’est un peu trop! La mauvaise fortune à assez duré.
Je crois que je vais m’arrêter et prendre un de ces douze livres que j’ai commencé à lire sans en finir aucun et voir si ça me changera le moral,  car ce dernier semble-t- il n’est pas au beau fixe…et avec raison

 

La lecture me changera peut-être de l’écriture , mais je n’y crois pas.
Et moi qui ai considéré l’écriture comme un des plus beaux arts. J’en ai même fait l’éloge plusieurs fois et je serai tenté le reproduire ici même.
J'ai toujours aimé écrire et continue de le faire au point que c'est devenu pour moi un exutoire et un plaisir particulier. J'ai donc fait quelques recherches pour découvrir d'où nous vient l'écriture et comment elle s'est rendue jusqu'à nous.

Tiens, je viens de retrouver l’éloge en question.
Qui ne se souvient pas de notre tendre enfance quand nous  apprenions a écrire avec une plume sergent Major que nous trempions dans de l'encore et que nous séchions  avec un buvard?
Oh le bon temps!

ÉLOGE À L'ÉCRITURE 


Eh bien, ces beaux jours ne sont plus, ils sont morts.
Et qui a remplacé l'écriture: l'ordinateur.
Aujourd'hui on n'écrit plus. On presse son doigt sur une touche représentant une lettre et celle ci apparaît sur l'écran. Au point où on peut se demander si nos jeunes sont capables de produire une signature pour signer leur nom.
Voilà donc ce que le modernisme a fait de notre société.

J'ai toujours aimé écrire et continue de le faire au point que c'est devenu pour moi un exutoire et un plaisir particulier.
J'ai donc fait quelques recherches pour découvrir  d'où nous vient l'écriture et comment elle s'est rendu jusqu'à nous.

Il me plait ici de rappeler le mot d'un rescapé d'Auschwitz, Paul Shaffer, qui a dit que "Seule l’écriture peut préserver la mémoire de l’indicible et faire retentir l’écho du message, au-delà  de la vie des témoins.  Avec leur disparition une source inestimable sera tarie. Il a aussi dit "Ce que nous sommes capables d’écrire, demeure toujours bien en deçà de ce que nous parvenons à dire."
Et voilà ce que Marco Polo aurait dit sur son lit de mort: Je n’ai pas écrit la moitié de ce que j’ai vu.

Et maintenant un peu d'histoire:

Dés 3000 A.N.E de toutes les grandes civilisations proches-orientales, le premier des Pharaons fut Namer. C’est avec lui que naquit la pratique de l’écriture hiéroglyphique.
Les premiers écrits datant des sumériens étaient de structure pictographique sur tablette d’argile. On en a retrouvé à Élam.
Cette écrityre pictograpohique, proto-élamite date de la fin du IIIièm millénaire.
Différents modes d’écriture seront utilisés au cours de l’histoire : cunéiforme (du latin cuneus=coin), akkadien, cunéiforme perse, archéménide. De même que les écritures araméenne, grecque, pahlevi. Cette dèrnière dérive de l’araméen et est enrichie de nombreux idéogrammes.
L’écriture zende (voir Zoroastre) utilisée pour la langue de l’avesta, livre sacré des Parsis(Perses), utilisait de nombreux signes de pahlevi. Les écritures élamite et akkadienne se sont relayées jusqu’à l’âge de bronze et de fer pour être déchiffrées tardivement.
De 1450 à 1100 A.N.E, l’élam connait son apogée. Les inscriptions précédentes en summérien et akkadien sont maintenant rédigées en élamite et de nombreux travaux d’art furent conçus.
Vers 1350, le roi élamite Hourpatila a conquit Babylone.
Vers 1186,le roi élamite Shoutrouk Nahnounte conquit la Basse Mésopotamie et ramena à Suse de nombreux trophées dont la fameuse colonne sur laquelle est gravée le code de lois de Hammourabi.
Cette stelle se trouve au musée du Louvres à Paris.
Vers la fin du XIIièm siècle, le roi Nabuchodonosor de Babylone envahit l’Élam mettant fin à son épanouissement.

La civilisation mindienne (Crète) avait une écriture dite linéaire.
Elle inclut des signes hiérogliphiques de même que certains signes phonétiques. Elle n’a pu encore être décodée à ce jour.
D’autant plus que la langue qu’elle transcrit est elle même inconnue. Nous nous fondons sur des fresques, témoignages muets, et des objets exhumés afin de se faire une idée de ce que fut la civilisation mindienne.

Les Grecs ont attribué l’invention de l’alphabet aux Phéniciens, cependant, il semblerait que l’alphabet cananéen découvert dans les mines de cuivre du Sinai, soit antérieur à l’alphabet phénicien composé de trente lettres qui est l’alphabet ougaritique.

Le Boustrophédon, script protocananéen, communément appelé "tel que le boeuf tourne" va de droite à gauche et puis de gauche à droite,de droite à gauche et de gauche à droite .

Curieusement l’alphabet phénicien s’appelle comme l’alphabet hébraïque. Première lettre Aleph,septième Zain, onzième Kaf, quinzième Samekh, vingt deuxième et dernière Tav (Xiiè siècle ANE). Il en est de même pour l’alphabet samaritain et syriaque.

Ce n’est donc pas une surprise si la langue phénicienne est ouest-sémitique trés reliée à l’hébreu (vingt deux consonnes).
C’est d’ailleurs en phénicien que les premiers écrits hébraiques ont été rédigés. L’araméem est alors devenu la lingua franca et a remplacé le vieil hébreu.

L’hébreu moderne est un descendant de l’araméen et a évolué pour devenir l’arabe au IVèm siècle A.N.E.
Deux principales variétes de script arabe sont reconnues : le Nashki et le Kufic. Le Syriac était parlé à Edme, un dialecte d’Aram, parlé à Edessa (maintenant Urfa).

La bible a été traduite en Syriaque au 1er siècle de notre ère.
Un dialecte du phénicien a été développé, le Punic, parlé par des tribus Juives.
Matres Leccionis, la mère de la lecture, longues voyelles et longues fin de mots. D’abord utilisé en arabe, puis en grec qui avait plus de consonnes que les phéniciens à leur disposition.

Un des alphabets les moins courants de la jeune Europe était :
Ogham, système d’écriture des Celtes de Grande Bretagne et d’Irlande. On pense que l’Ogham est basée sur une langue secrète que les prêtres druides utilisaient avec leurs doigts:
Une longue barre horizontale, suivie de barres verticales avec des diagonales en haut et en bas et de part et d’autre (Iiièm siècle).

L’écriture est devenu le code le plus répandu qui, seul, a permis aux idées et aux mots de ne pas s’évanouir avec leur auteur.
C’est l’écriture et non l’imprimerie qui a permis de décaler la génèse de sa réception. Guttenberg n’y a pas ajouté l’effet dans le temps mais de l’espace par sa propagation universelle.

On peut dire que l'art d’écrire est de savoir quand s’arrêter. Quoique vous écrivez, n’aura l’effet que vous escomptez. 
Je finirais avec quelque chose qui ferait plaisir à ceux qui écrivent faisant des fautes. C'est une phrase de Julien Green, écrivain français d'origine américaine (1900-98)
Une lettre écrite en français, sans fautes, surprend aujourd’hui comme une chose d’autrefois.´´
Et voilà que j'entends à la radio ce matin qu'une école en Californie allait se remettre à apprendre aux enfants comment écrire.
Ai-je bien entendu?

Lecteur, si tu as un commentaire, une idée, une suggestion, s'il te plait communique la moi à Jacques@SagesseOuEsTu.com